TÉTANOS

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Définition

Agent pathogène

Épidémiologie

Clinique

Traitement

Prophylaxie

 

Définition


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Le tétanos est une grave toxi-infection, caractérisée par la fixation d’une exotoxine au niveau du système nerveux central, à l’origine de contractures et de spasmes musculaires intenses.

Agent pathogène

C’est la bactérie Clostridium tetani ou bacille de Nicolaier, qui est un bacille à Gram positif, mobile et anaérobie strict.

En fonction de son environnement, Clostridium tetani existe sous deux formes :

-une forme sporulée, lorsque les conditions extérieures lui sont défavorables, très résistante, présente dans le sol, les selles humaines et animales ;

-une forme végétative, lorsque les conditions lui sont favorables, qui élabore une toxine neurotrope dans sa phase de croissance. Cette forme est beaucoup plus sensible à la chaleur et aux désinfectants.

Épidémiologie

Mode de transmission et réservoir:

Le germe pénètre l’organisme à l’occasion d’une effraction cutanéo-muqueuse : plaie récente, plaie chronique, injection intramusculaire, après un acte chirurgical ou même au niveau de l’ombilic du nouveau né.

Puis, le germe reste localisé dans la plaie, et si les conditions lui sont favorables (anaérobiose, nécrose tissulaire), il secrète une exotoxine protéique neurotrope diffusible comprenant la tétanospasmine, responsable de la pathogénie.

Le réservoir du tétanos est essentiellement tellurique (dans le sol) et cette maladie est non contagieuse et non immunisante. Les malades doivent être vaccinés au décours de leur maladie.

 

Répartition géographique du tétanos:

Le tétanos est présent partout dans le monde.

Dans les pays en voie de développement, il reste un problème de santé publique, du fait de sa fréquence, à cause de la non vaccination des populations.

En France, il est rare, grâce à la vaccination, et touche surtout les sujets âgés dont la vaccination n'est pas suivie.

Clinique

On ne traitera que la forme typique, c’est-à-dire, le tétanos aigu généralisé en laissant de coté les tétanos céphaliques, le tétanos localisé des membres et le tétanos néonatal.

On distinguera différentes phases :

-la phase d’incubation ;

Elle s’étend de l’inoculation aux premières contractures. C’est une phase muette, de durée variable qui peut durer de 6 à 15 jours, mais plus elle est courte, plus le pronostic est mauvais.

-la phase d’invasion ;

Elle s’étend du premier symptôme à la généralisation des contractures.

Le premier symptôme est le plus souvent le trismus qui est une contracture des muscles masticateurs (masséters…) bloquant l’ouverture de la mâchoire. D’une simple gène, il devient rapidement permanent, irréductible, douloureux et impose l’arrêt de l’alimentation.

Puis, on observe une extension de la contracture aux muscles du pharynx, entraînant une dysphagie, une accentuation des rides, donnant un aspect figé, une vivacité du regard, des sourcils froncés, des lèvres serrées et une nuque raide.

-la phase d’état ;

Elle se caractérise par des contractures généralisées permanentes, douloureuses, invincibles, s’étendant à tout le corps, et des spasmes réflexes ou crises paroxystiques, de survenue spontanée ou à l’occasion d’un stimulus (bruits, lumière, soins), qui mettent en jeu le pronostic vital par atteinte respiratoire. Dans les formes les plus graves, on observe une dysautonomie neurovégétative,  avec hyper stimulation des centres sympathiques (tachycardie, hypertension, sueurs, hyperthermie…).

-les évolutions possibles ;

Sans complications, le tétanos déclaré évolue en 4 ou 5 semaines. Après une phase d’aggravation les premiers jours, suit une phase de stabilisation de 3 semaines puis une phase de récupération. Une rééducation fonctionnelle spécialisée est nécessaire quand il existe des séquelles importantes.

Avec complications, cette situation est fréquente et souvent à l’origine de décès : accidents thrombo-emboliques, surinfections pulmonaires, urinaires et cutanées, atteintes cardiovasculaires, complications digestives, insuffisance rénal…

Traitement

Tout d'abord, on hospitalise le malade en réanimation quelle que soit la gravité du tétanos.

Puis, on entreprend un traitement à visée étiologique :

Nettoyage de la porte d’entrée;

Retrait d’un corps étranger;

Pénicilline G ou macrolides pour inhiber le développement de la bactérie;

Immunoglobulines spécifiques qui neutralisent les toxines non entrées sur les terminaisons nerveuses;

Vaccination antitétanique.

Parallélement, un traitement à visée symptomatique est mis en route:

Réanimation respiratoire;

Drogues décontracturantes (benzodiazépines IV, baclofène…);

Alimentation par sonde nasogastrique;

Traitement anticoagulant prophylactique;

 Éviter tous les stimulis susceptibles de déclencher une crise paroxystique.

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Prophylaxie

Elle s’effectue principalement par la vaccination avec l’anatoxine tétanique, de tolérance et d’efficacité parfaite et ne présentant aucune contre indication. En France, cette vaccination est obligatoire chez tous les enfants avant 18 mois, chez les militaires et les personnes exposées. Les schémas de primo-vaccination sont différents selon qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte mais les rappels ultérieurs se feront tous les 10 ans.

La conduite à tenir en cas de plaie est aussi très importante , il faut d’abord nettoyer, mettre à plat, désinfecter de la plaie, puis, en fonction de la situation vaccinale du patient et de la nature de la plaie (minime ou grave), on s’abstiendra de tout geste ou on effectuera un rappel du vaccin, ou une vaccination complète accompagnée ou non de l’injection d’immunoglobulines spécifiques humaines par voie IM.

 

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