Les
myiases superficielles et cavitaires
-les
myiases épi cutanées ;
Ex :
Auchmeromia luteola, mouche d’Afrique Noire, dont la
larve ou ver de case, vit dans les sols meubles et va se
gorger de sang la nuit sur les mammifères, dont l’homme,
dormant à même le sol.
-les
myiases des plaies ;
Ex :
Lucilia sericata est la seule larve à dévorer les
tissus nécrosés en laissant intact les tissus sains, ce qui entraîne un parage soigneux des plaies, et a même
déjà été utilisé dans un but thérapeutique.
Ex :
Sarcophaga carnaria et Sarcophita, sont
retrouvées en zones tempérées. Elles peuvent envahir les
tissus sains et provoquent une forte réaction inflammatoire
et surtout des douleurs extrêmes par destruction des filets
nerveux.
Ex :
Cochliomyia hominivorax, que l’on trouve en zone
tropicale, pond ses œufs à la surface des plaies mais aussi
dans les cavités et est la cause de lésions considérables.
-les
myiases cavitaires ;
Des
larves de mouches diverses peuvent évoluer et se nourrir dans
le nez, la gorge, les oreilles voire même l’urètre et le
vagin.
Ex :
Oestrus ovis, qui se rencontre surtout sur le pourtour
du bassin méditerranéen, peut déposer ses larves dans les
fosses nasales ou peut pondre sur la conjonctive oculaire.
Les
myiases sous-cutanées, migrantes et profondes:
Il s’agit
d’affections par des parasites souvent très adaptés dont
le séjour est obligatoire dans les tissus.
-les
myiases furonculoïdes pures ;
Ex :
Cordylobia anthropophaga est une mouche d’Afrique
Noire dont la femelle pond ses œufs sur le sol et sur le
linge en cours de séchage. La larve appelée « vers de
Cayor » pénètre dans la peau à l’occasion d’un
contact avec le sol ou avec le linge non repassé.
Elle
s’y développe au lieu même de sa pénétration donnant
naissance à une lésion furonculoïde.
Ex :
Dermatobia cyaniventris, qui est une mouche d’Amérique
Centrale et du Sud, dont les larves sont apportées sur l’homme
par des insectes piqueurs ou non (moustiques, mouches diverses…)
et qui se développent in situ en trois mois.
-les
myiases sous-cutanées rampantes ;
Ex :
Gasterophilus sp., la contamination se fait par contact
avec un cheval sur le pelage duquel la mouche a pondu des
œufs ou par absorption accidentelle de ces œufs. La larve
migre dans l’organisme avant de gagner la peau, en
provoquant parfois des signes généraux (prurit, hyper
éosinophilie modérée…) et des signes neurologiques
centraux.
-les myiases profondes ;
Ex :
Hypoderma bovis et Hypoderma lineatum sont la
cause de l’hypodermose, qui est la seule myiase d’importance
médicale dans les zones tempérées. Elles sont normalement
toutes deux inféodées aux bovins, les cas surviennent donc
surtout dans les zones d’élevages (Normandie, Bretagne,
Auvergne, Alpes…).
Chez
l’homme, l’évolution du parasite est toujours
abortive : soit la larve meurt dans la profondeur des
tissus sans que se présence n’ait pu être directement
observée soit elle peut sortir au niveau de la peau au niveau
d’une petite lésion furonculoïde. Les manifestations
cliniques les plus fréquentes sont l’apparition d’œdèmes
pseudo tumoraux, de prurit, de lésions ecchymotiques et de
douleur.
L’évolution
se fait toujours vers la guérison spontanée mais deux formes
particulières peuvent présenter une certaine gravité :
les localisations neurologiques avec syndrome méningé et les
localisations oculaires avec un pronostic grave pour la
vision.